• Chapitre 1

     

     

     

  • Le coq chanta et je me réveilla. Cette nuit avait été calme : pas de vol au dessus du village, pas de passage des Allemands. En effet, chaque nuit était rythmé par des passages d'Allemands ou d'Alliers qui nous rappellaient que l'on était en guerre.

     

    “Anya ! Tu es est réveillée ? Si oui, viens m'aider à traire les vache avant d'aller à l'école, brailla mon grand-père.

     

    Ho non ! Je me rappellai soudain que l'on était le jour de la rentrée. Le pire jour de l'année !

     

    “Anya !

     

    - J'arrive grand-père !”

     

    Je m'habilla rapidement et descendis l'échelle qui montait au grenier. Mon grand-père était assis sur une des deux chaises qui entouraient la petite table du chalet. Il bougonna un “Pas trop tôt” et je lui répondis : “Bonjour à toi aussi”. Un léger sourir dansa un moment sur ses lèvres.

     

    - Mange puis va te coiffée, tu as l'air du vraie furie. Après, tu viendras traire les vaches avec

     

    moi.

     

    - Oui grand-père, répondis-je.

     

    J'avalai mon petit déjeuner – deux tartines au beurre et au miel et un bol de lait de chèvre - , pris ma brosse et m'installa devant le petit miroir de fortune. “Grand-père a raison, je ressemble vraiment à une furie” pensais-je. Après avoir domptée ma chevelure noire, je me regarda dans le miroir. Mes yeux vert feuille resortaient à cause de la tenue que j'avais choisie. Ils étaient trop voyants. Mon nez retroussé que je trouvais d'habitude si ridicule me parut plus gracieux. Je m'étonnais de voir tant de détails sur mon visage qui m'avaient échappés ces dernières années.

     

    “Anya ! Tu viens ? beugla mon grand-père.

     

    • J'arrive, j'arrive, répondis-je.

    • Alors arrive plus vite.”

      Je sortis du chalet et pris le seau avec lequel

     

    nous trayons les vaches et les chèvres. Je trottina vers la grange. Quand je passa devant la première vache celle-ci me salua :

     

    “ Bonjour Anya.”

     

    Je souris.

     

    “ Bonjour Marguerite. Tu vas bien ?

     

    • Bof, maintenant que tu vas retourner à l'école,

     

    la montagne ne sera plus la même.

     

    • Je sais, répondis-je, mais je n'ai pas le choix.

    • Dépêche-toi Anya, dit mon grand-père.

    • J'arrive.”

      Je m'assis devant Marguerite et nous nous

     

    remîmes à discuter :

     

    “Quand les vacances reprendrons ?

    • Dans 6 semaines.

    • He bien. C'est long. Tros long.

    • Tu vas être en retard, Anya, me dit mon Grand-père.

    • J'y vais. A toute à l'heure !”

     

    Je sortis et me dit “En route !”.


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