• Chapitre 14

    Enfin. Elle était là, devant nous. Nous avions atteint l'école de magie de Montréal.

    - Félicitations, hulula la chouette.

    Nous sursautâmes. Elle nous regardait avec chaleur.

    - Mais... bafouilla Abigail.

    La chouette effraye gonfla ses plumes.

    - Au dessus de la troisième Maison flotte un grand sors de Fallaciae, mais aussi de Sermone. Tout le monde peut se comprendre. Je suis Irìnéà, la chouette effraye. Suivez-moi, je vous emmène dans la Troisième Maison !

    Elle s'envola, nous faisans signe de la suivre. Casey nous lança un regard encourageant, puis la suivit, main dans la main avec Hyna. Nous les suivîmes. Nous passâmes une grande porte blanche ornée de rubis. Derrière elle nous attendais un grand feu aux éclats rouge et or. Un chemin en quartz en faisais le tour. Sur les murs, des scènes étaient dessinée à l'encre rouge, représentant les trois sphinx, des dragons, des licornes et autres créatures magiques. Un long couloir partait de là. Il était décoré de statues, toute ressemblant à des chevaliers ou des princesses. Ils avaient tous un rectangle sur leur front, et une épée de rubis à leur taille.

    - Ce sont les anciens directeurs de la troisième Maison, expliqua la chouette.

    Personne ne cacha sa surprise. M. Côme ne ressemblais pas à ça ! Entre chaque statue brûlait un feu ardent. Orion ne laissait pas traîner sa queue, soucieux de la garder sans brûlure. Soudain, entre deux statue de belles femmes rousse aux armures de rubis, la chouette s'arrêta et plongea la tête la première dans les flammes.

    - Suivez-moi ! hulula-elle.

    Abigail poussa un petit cri, et refusa d'avancer. Pour montrer l'exemple, je serrai les dents et pénétrai dans le feu. Je m'attendais à des brûlures, mais c'était comme si je traversais une cascade de bruine rafraîchissante. De l'autre coté m'attendais un spectacle étrange. J'étais dans un grand bureau plein de livre et de paperasse. Une épée était accrochée à un mur. La chouette qui nous avais guidés était allée se percher à un bois de cerf, relié au corps du cervidé empaillé. Partout, des flammes en rubis dansaient dans la pièce. Mais le plus étrange n'était pas la salle, mais les deux personnes qui étaient dedans. Elles se figèrent en me voyant, et l'expression sur leurs visages m'indiquait clairement qu'ils étaient en train de se disputer. Il y avait un homme plutôt grand, aux longs cheveux bruns, et au regard azuré. Il portait une longue cape, des bottes en cuir noir, un pantalon et une tunique aux manches retroussées. La femme, elle, était grande, élancée, les longs cheveux blond-roux tombant en cascade sur son dos. Elle portait une robe rouge toute simple, et sur son front était tatoué un losange de même couleur. Elle se ressaisit en me voyant. Je sentis le feu derrière moi crépité, et je vis Casey, Logan, Peter, Juliette, Nout, Orion et Diane arriver. Juste après surgit Hyna, tenant Abigail par la main. Un peu honteuse, je me souvint que celle-ci avait peur du feu.

    - Voilà donc la fameuse bande de la Cinquième maison ! s'écria la dame d'un ton joyeux. Vous avez passé l’épreuve des Sphinx ?

    - Oui, les doigts dans le nez, fit Casey d'un ton qu'il espérait peu être menaçant. Ce n'est pas ça qui va nous arrêter !

    - Mais j'en suis sûre, venant d'élèves de la Cinquième Maison... sourit la femme avec un air canin.

    Elle rejeta ses longs cheveux en arrière, sous le regard assassin de l'homme.

    - Mais où avais-je la tête ? s'écria-elle. Je suis Dame Ingrid, Dame de la Troisième Maison. Voici mon bras droit, Sir Firenz. Et vous ?

    Sir Firenz, puisque c'était son nom, nous fit un clin d’œil encourageant.

    - Je me nomme Casey, fit mon frère, assurant ainsi sa place de chef. Et voici Hyna, Diane, Peter, Nout, Juliette, Abigail et Logan.

    Il nous désigna, Orion et moi.

    - Et Isis et Orion.

    Dame Ingrid nous regarda, comme si elle attendait quelque chose. Ce fut Sir Firenz qui brisa le silence par un éclat de rire.

    - Ne leurs en veut pas, Ingrid ! s'exclama-il. Ça ne se passe peut-être pas pareil chez eux ! 

    Dame Ingrid devint toute rouge.

    - Quoi ? demanda Casey. 

    Sir Firenz nous fit un nouveau clin d'œil.

    - Ici, quand quelqu'un croisse une personne qui est supérieure à lui niveau hiérarchique, il le salue et mettant son point sur son cœur et en s'inclinant légèrement.

    Il effectua le geste pour nous montrer. 

    - La Principale est supérieure à tous. A chaque fois que vous la croiser, vous devez la salué ainsi. 

    - C'est débile, marmonna Logan, lui qui avait souvent du mal à se dire que certains étaient supérieurs aux autres.

    Il se prit un coup de coude d'Abigail, ce qui suffit à la faire taire. Sir Firenz nous jaugea du regard.

    - Il ne sera pas utile de le faire à un professeur ou un chevalier, comme vous n'êtes pas de notre école. 

    - Un chevalier ? s'étonna Diane.

    - Comment ça ? fit Hyna, tout aussi désappointé.

    - Lorsqu'ils ont finit leurs études, nos élèves deviennent soit des chevaliers de la Troisième Maison, soit ils se mêlent au peuple ordinaire pour vivre une vie ordinaire, répondis Dame Ingrid d'un ton pincé. Ça ne se passe pas comme ça, chez vous ?

    J'aimais de moins en moins cette grande femme rousse.

    -Non, fit Logan avec un ton de défi. Quand nous finissons nos études, nous partons travailler dans le monde "ordinaire", comme vous l’appelez.

    Dame Ingrid le fixa d'un œil noir.

    - Nous parlerons des raisons de votre venu plus tard. Veronica vous mènera à votre dortoir.

    A ces mots, une jeune fille de l'âge de Casey et Hyna sortis du feu devant. Nous sursautâmes tous. Elle avait une longue robe, et un grand décolleter, du genre que ma mère ne m'aurait jamais autorisé à porter. Quand j'étais humaine.

    - Oui, Dame, répondit-elle avec un sourire accueillant.

    Elle se tourna vers nous.

    - Suivez-moi, s'il vous plaît.

    Comme si nous avions le choix. Les autres traversèrent un nouvelle fois le feu. Je fus la dernière à sortir. Je vis Sir Firenz se tourner vers Dame Ingrid, mais le feu m'emporta dans le couloir. Nous continuâmes sa traverser jusqu’à un autre feu.

    - C'est les dortoirs des invités, nous fit la prénommée Véronica.

    Elle entra dans le feu sans ciller. Abigail sera encore plus la main d'Hyna, et elles la suivirent. Tous comme les reste de la troupe, moi y compris. Le dortoir était déjà constitué d'un salle à vivre, avec un âtre ou flamboyait un vrai feu, des sofas, des fauteuils, des bibliothèque, des tables ornée de nourriture...

    - Miam ! s’exclama Juliette devant une coupe de banane.

    De beaux vitraux ornaient la salle et laissait filtré la lumière du jour. Cette fois, pas de feu magique pour passer d'une pièce à une autres, mais deux longs escaliers en colimaçons qui montaient vers les dortoirs. Le droit menait au chambres des garçons, et les filles avaient le droit d'y monter. Mais le gauche menait au dortoirs des filles ou les garçons avait une interdiction très stricte d'aller.

    - Pourquoi ? demanda Peter, outré.

    - Dans notre histoire, nous révéla Veronica, les filles ont la particularité d'être plus sages que les garçons, plus ordonnées, plus calmes. Que ferait un garçon dans un dortoir de fille ?

    Elle lâcha un petit rire, comme si elle savait très bien la réponse à sa question. Elle nous laissa seuls.

    - Je pense que nous devrions commencer à manger, nous fit Juliette, qui louchait sur les bananes.

    - Bonne idée, répondis Casey en s’installant à table.

    Je prit quelque boucher de poulet rôti avant de me trouver un siège bien confortable et de m'y endormir.

     

     

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