• Chapitre 22

    J'étais tapie avec Orion sur le coté de l'air d’atterrissage. Le soleil pointait à peine sur Montréal. Il devait être aux environs de huit heures. Nous attendions que les autres arrivent pour nous cacher dans les sacs. Du coin de l’œil, j'examinais mon compagnon. Son pelage roux coupait nettement avec le bitume gris. Ses yeux bleu pâles fixaient l'énorme avion qui se tenait devant nous. Si mes calculs étaient exacts, nous arriverons à Lyon vers neuf heures, heure française. 

    - Tu lui as dit au revoir ? me demanda soudainement Orion. 

    Je ne mis pas longtemps à comprendre qu'il parlait de Metla.

    - Oui. 

    Je n'avais pas envie d'en parler avec lui. Mais il insista.

    - Tu comptes revenir ici ? 

    Je plantai mes yeux dans les siens.

    - Si je survis à cette bataille, je verrais ce que je ferais. Maintenant, laisse-moi tranquille !

    Je me détournai de lui. Je vis le bus contenant les passagers du vol arriver.

    "Vous êtes là ?" demandais-je par télépathie à Juliette.

    "Ouais."

    Même procéder qu'a l'aller, Hyna nous prit en cachette dans le sac. L'avion était plus grand qu'a l'aller. Il comportait trois rangé de trois sièges chacune. Hyna nous avaient installés dans le porte bagage de l'avion, et je m'étais empressée de partir à l'autre bout  loin d'Orion. Mon cœur de languissait déjà de Metla... Tout en lui me manquait, de sa fougue à son humour en passant pas son autorité naturelle... 

    "J'aurais dû rester là bas..." songeais-je. "Mon destin est avec lui.

    Non. Ma place était auprès des miens, de la vie à la mort. L'avion décolla. Je repensa à la dernière fois que j'avais éprouver cette sensation... Nous venions de quitter notre terre natale, nous avions fugué vers un univers qui, croyions nous, était notre salut. Comme nous avions changer en si peu de temps ! Loin est le temps où je courais en riant dans les rues du village en compagnie de Juliette, Margot, Amy, Aglaé, Eléonor, Victor, Eric, Cléo, Naomie et Lyne... Le temps où on se déhanchaient à une soirée disco après un festival ou un gala... Le temps où nous fantasmions sur les beaux yeux de Benoît Brengan... Ce temps était celui de l'innocence, celui où ont se disaient spéciale grâce à notre pouvoir. Je me plongea dans mes souvenirs. Mon année de CP au Québec... Les deux années de suites dans la classes de mon père... Ensuite dans celle de Sirielle, puis Marie-Marthe... La classe de découverte en Ardèche... Et enfin, la magnifique Sixième... En pensées, je revis chaque moment, chaque joie, chaque rire... Puis la cinquième, nouvelles classes, nouveaux profs... nouveaux amis, nouvelles joies. Et là, j'avais tout chambouler. Ma transformation. L'attaque du Drak. La révélation. Le siège. La fugue. Le voyage. Montréal. La Troisième Maison. Puis, Metla... Mais qui étais-je ? Cette question m’obsédais, petite. Qui étais-je ? Cette question revenait sans cesse après l'apparition de mes pouvoirs. Maintenant... Qui étais-je ? Un chat ? Une humaine ? Ou les deux ? Isis ? Elyse ? Ou quelqu'un d'autre ? Je soupirai. Et m'endormis.

    Je me tenait face à un garçon. De la même taille que Nout, je le regardais à égale taille. J'étais donc humaine. Il me tendit la main en parlant Je ne compris pas ses paroles. Mais je devinais qu'elles étaient importantes. J’essayai de dire : "Qui es-tu ?" mais aucun son ne sortis de ma bouche. Sans savoir pourquoi, je pris sa main. 

    Le décor changea. Je me trouvais face à homme de grande taille, mais le visage masqué. J'étais de nouveau un chat. Il me parlait, mais je n’entendais rien non plus. Je le fixai avec hargne, sans savoir pourquoi. Qui était-il ? Soudain, il fit un geste vers deux silhouettes encapuchonnées, et je fis le rapprochement. Les Draks. J'étais entourée de Draks. Les deux silhouettes étaient de même taille, plus petite que l'homme. Sans savoir pourquoi, je devinai qu'il s'agissait d'un garçon et d'une fille. L'homme parla à nouveau, et le garçon invoqua une épée noir de jais ornée de diamant. Et il fondit sur moi. Je l'évita sans peine, mais ne pu le menacer de mots. Je sortis alors mes griffes, et me jeta sur lui, bien qu'une partie de mon être doutait. Il réussi à me blesser à la joue, et je lui griffe le visage masqué. De petites griffures, qui disparaîtront. Nous continuâmes à nous battre. Enfin, l'homme se leva et parla. Le garçon arrêta de se battre, et moi aussi. L'homme se leva, marcha lentement entre nous, puis se dirigea vers le garçon, qui avait été rejoint par la fille... et abaissa son capuchon de sorte à se que je puisse le voir et là...

    - "Aéroport Saint-Exupéry, Lyon. La température au sol est de vingt-cinq degrés, et la journée s'annonce chaude. Merci d'avoir voyager avec nous !"

    La voix de l'hôtesse de l'air me réveilla en sursaut. J'avais passé sept heures à dormir ? J'étais vraiment une paresseuse. Je rejoignis vite le sac pendant que les portes coulissante de l'avion s'ouvrait. Je vis que Hyna, Abigail et Logan paraissait soulagés d'être de retour en France tandis que les autres avaient triste mine. J'entendis avec peine Hyna prononcé quelques mots à l'oreille de Casey :

    - Nous vaincrons...

    Casey hocha la tête et embrassa rapidement sa petite amie. J'étais coincée dans le sac avec Orion. Nous descendîmes de l'avion, et Logan laissa échapper un petit rire lorsqu'il toucha le sol.

    - Chez nous, enfin, murmura-il.

    - Nous ne sommes pas encore à notre village, lui fit remarquer Juliette.

    - Nous y serons bientôt, promit Peter.

    Nout acquiesça avec ferveur. Diane, qui était restée silencieuse jusque là déclara :

    - Nous rentrons comme à l'aller ?

    - Je crains que nous n'ayons pas le choix, soupira Casey.

    Je sentis Nout et Peter jubiler.

    - Attendez qu'on soit dehors, fit Nout.

    Ils continuèrent à marcher, et Orion et moi étions secoués dans le sac. Soudain, je sentis un courant d'air à travers le sac, puis Logan lâcha une exclamation surprise.

    - Non... fit Hyna.

    - Comment... chuchota Casey.

    Je remua, agacée que personne ne nous explique la situation.

     - Je l'avait prévenu à la demande de Nout, nous informa Peter.

    - Les enfants, vous êtes là ! Comment allez-vous ? fit une nouvelle voix qui me réchauffa le cœur.

    "Papa !" avais-je envie de crier. Ce que fit Logan.

    - Montez dans le fourgon, vite ! nous pressa-il.

    J'entendis des portes coulisser, et nous montâmes à bord. Orion et moi purent enfin sortir du sac. Nous étions dans un mini-bus. Casey et Peter étaient devant aux cotés de mon père qui conduisait. Hyna, Nout et Juliette étaient à la deuxième rangée et Logan et Abigail à la dernière. Orion fila les rejoindre. Je voulais aller voir mon père, mais je ne pouvais pas le déranger pendant qu'il conduisait, aussi restais-je sur les genoux d'Hyna.

    - Il nous faudra deux heures trente pour être de retour chez nous, nous fis mon père. Je suis vraiment heureux que vous soyez de retour sain et sauf. Comment ça s'est passé ?

    Un silence s'en suivit.

    - Mal, répondis finalement Casey. Nous avons été poursuivis par un Drak à Lyon. Une fois à Montréal, nous avons été accueillis à la Troisième Maison par une chouette et une directrice égoïste. Elle à refuser de nous aider. Et nous sommes de retour, les mains vide, mais décider de nous battre jusqu'à la mort.

    Mon père freina un peu trop brusquement.

    - Vous ne vous battrez pas, dus-je vous enfermer dans votre chambre, tous les neuf !

    - On est dix, répondis Peter.

    - Orion n'a pas de chambre. Et je ne suis pas responsable de lui, c'est un adulte.

     Je me raclai la gorge.

    - Je te ferai aussi remarquer que Nout en à l'esprit. Et moi l'agilité, Nous sommes donc trois « adultes » qui pourront se battre, même si je préfère que Nout reste à l'abri. Elle a un corps d'enfant humaine.

    Nout poussa un petit cri outré, mais Peter, lui jeta un regard qui lui ordonnait de ne pas me contredire. 

     - De plus, Casey et Hyna ont l'agilité et l'esprit stratège d'un adulte. Et Casey est aussi fort qu'un adulte. Et puis, qui sont ceux qui sont allé tous seuls à Montréal ?

    - Ouais ! riposta Logan. Na !

    - Non, toi, tu te cacheras, fis-je, amusée. Tu es le plus petit.

     

    S'en suivit un long débat dans lequel Logan avança qu'Abigail avait seulement quelque minute de plus que lui, où Peter avait voté pour qu'on soit tous à l'abri, où Casey et Orion avaient insisté pour se battre et où mon père nous avait demandé de nous taire au moins une centaine de fois. Hyna et Diane n'avaient fais qu'échangé des regards exaspéré lors du débat. Et Juliette s'était endormie. Quand à moi, j'étais de nouveau plongée dans mes pensée sur mon précédant rêve. Le garçon était important, j'en étais sûre. Mais je ne savais pas pourquoi n'y comment. Et qui étaient l'homme, le garçon et la fille ? Des Draks. Je rêvais de Drak. Et cette pensée me terrifia.

     

     

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