• Chapitre 26

    - J'ai tué Obsidienne... murmurais-je. 

    Mes pattes étaient tachées de sang, et le sentiment de puissance qui m'avait jadis habité avait disparu.

    - J'ai assassiné Obsidienne, répétais-je plus fort. J'ai tué Obsidienne !!! hurlais-je finalement. J'ai tué Obsidienne !!! Je l'ai tué !!! 

    La rumeur monta dans les rangs Draks. Je me levai, et couru vers la mêlée.

    - J'ai tué Obsidienne ! Obsidienne est morte ! Obsidienne est MORTE !!! criais-je de partout. 

    Plusieurs Draks disparurent. Ils s'évanouissaient dans la nature. A la fin, il ne restait plus que les chevaliers, les animaux, les professeurs... et les cadavres. Partout, jonchant le sol de la cour de récréation. L'herbe et les troncs des arbres étaient devenus pourpre. Moi, je cherchais Metla. C'était fini, nous avions gagné. Le siège était fini, le cauchemar était fini. Le cauchemar était fini... je savourais ces mots en m’imaginant les dire à Metla. J'entendis des fenêtres des salles de cour une clameur monté :

    - Isis ! Isis ! Isis !

    Une joie sans nom me traversa le cœur, et, pendant quelque insistant, j'imaginais mas vie future : Metla et moi, vivant ensemble à Saminge... Je vis alors Orion, et je m’approchai de lui.

    - Hé, Orion, tu n'aurais pas vu...

    Je me figeai, pleine d'horreur. Car au pied d'Orion gisait Metla, dans une mare de sang.

    - Non ! hurlais-je en accourant à son chevet. Non, Metla, tu ne peux pas  mourir ! Pas maintenant !

    Il ouvrit péniblement les yeux. 

    - Oui, c'est bien, fis-je, tout va bien ce passer, tout va bien se passer, Mme Alice va te soigner et...

    Mes larmes m’empêchaient de voir les visages du chat blanc. Je ne voyais que le sang, le sang, le sang...

    - Isis... miaula Metla en crachant du sang. Je vais mourir... tu le sais... Dis à... Feuille qu'elle fera un bon successeur... 

    - On te soignera, je t'en supplie, tiens encore un instant...

    Je me tourna vers Orion et feula :

    - Va chercher de l'aide, trouve quelqu'un, un Medicus, je ne sais quoi, mais fais quelque chose !

    Il secoua la tête.

    - Je suis désolé. On ne peut plus rien faire pour lui.

    - Non... gémis-je en me couchant près du général des Griffes de Montréal. Non, Metla, reste avec moi...

    Il se pencha vers moi.

    - Isis... te rencontrer était la plus belle chose qui ne m'était arrivé lors de ma...  ma vie. 

    Il toussa un peu plus de liquide nauséabond. 

    - Orion m'a dit que tu avais tué... Obsi... dienne... Continu. Sauve ton monde, vis-y heureuse, avec Orion...

    - Non, gémis-je à nouveau.

    - Si. Je t'ai fais une promesse, à Montréal... Je te la retourne. Promet-moi qu'une fois le danger anéanti, trouve toi un mâle, aime-le et ais des petits... Tu le mérite, mon amour... Promet le moi...

    Je secouai la tête. Comment pouvais-je promettre de vivre heureuse alors qu'il mourrait ?

    - Je t'en supplie à mon tour, murmura-il. Il ne me reste plus beaucoup de temps... S'il te plaît...

    - Je te le promets, Metla... finis-je par dire.

    Il eu un maigre sourire. 

    - Je pars heureux, alors. 

    Il leva les yeux vers Orion.

    - S'il te plait, n’oublie pas ta promesse... Adieu...

    Il regarda le soleil.

    - Père, je vous rejoins... j’espère avoir été noble de vous...

    Alors, là, il rendit son dernier souffle.

    - Tu l’as été, Metla... murmurais-je en m’installant à ses côtés. 

    Je ne faisais que pleurez. Metla était mort parce que nous étions en danger. C'était un véritable héros.

    - Nous devons y aller, Isis, fit doucement Orion. Metla n'est pas le seul mort, et tu le sais.

    - Je le veille, je ne bouge pas, répliquais-je.

    - Ce n'est pas ce qu'il aurait voulu. Tu l’as entendu. Tu dois continuer la lutte contre les Draks, tu dois aller voir une certaine Feuille, lui confier le commandement. Tu dois aider ceux qui sont en détresse. Et il va en avoir beaucoup. 

    Il avait raison. Je me levai, et murmurai quelque chose au cadavre du chat que j'aimais :

    - Je reviendrais. 

    Côtes à côtes, Orion et moi marchèrent vers le groupe d'animaux qui s'était formé. Ils cherchaient Metla.

    - Ils cherchent leur chef, nous fit Geb. Vous l'avez vu ?

    Meurtrie, j’élevai la voix.

    - Griffes de Montréal ! Nous savons où se trouve Metla.

    Tous se turent et me regardèrent. Je levai la tête vers le ciel.

    - En combattant fièrement, Metla à trouver la mort.

    Plusieurs poussèrent des exclamations surprises, d'autres attristé.

    - Qui est la dénommée Feuille ? demandais-je.

    Une petite chatte écaille traversa la foule et vint se positionner face à moi.

    - C'est moi.

    Je baissai la tête avec respect.

    - Les dernières volontés de Metla ont été de te sacrer générale des Griffes de Montréal. 

    Ce n'était pas ses vraies dernières volontés, mais ils n'avaient  pas besoin de le savoir. Elle hocha la tête. 

    - Voici Feuille, Générale des Griffes de Montréal ! clamais-je plus fort.

    - Feuille ! Feuille ! Feuille ! miaulèrent les chats.

    La nouvelle générale se racla la gorge.

    - Ma première action sera de renommé le groupe des Griffes de Montréal, avec votre accord. Il se nommera à présent les Griffes de Metla, mort en secourant une école de magie, mort en combattant les Draks. Grace à ça, nous n'oublierons plus jamais ce que dois défendre notre cause. Pas que Montréal. Mais le monde entier.

    - Griffes de Metla ! clama Geb.

    - Griffes de Metla ! répétais-je avec Orion. 

    Tous reprirent ce slogan avec force. Metla n'était pas mort. A présent, il était immortel. 

    ***

    - Et même si vous êtes morts, nous ferons revivre les héros en racontant leurs histoires aux autres générations magique, conclu M. Côme. 

    Nous étions à présent dans la cour du collège. En bas, l'herbe avait été nettoyer, comme le sol et les arbres. Tous les corps des victimes, chevalier, animaux, profs et Draks étaient envelopper de lin blanc. 

    Mme Carole s'avança. 

    - Adam, tu a été un bon camarade, et nous déplorons ta mort. Adieu, mon ami.

    D'un geste, elle mis feu au cadavre de M. Adam. Je ferma les yeux. M. Adam. Le CPE vieux mais si apprécier. A moitié sourd, il nous appelait tous "mon petit". Il jouait avec nous au baby-foot. Il nous sifflait les anniversaire. Deux autres professeurs étaient mort avec lui. Les autres avaient reçus de graves blessures.

    - Léo, tu humour et ta présence nous manquera. Adieu, mon ami. 

    Elle enflamma aussi ce cadavre. Léo était notre prof d'Histoire-Géo de sixième. Il était lié à nos meilleurs souvenirs. Quand nous lancions une plaisanterie en classe, il souriais toujours, et disait beaucoup de bêtises pour nous faire rire. La meilleur était la fois où il avait lancé une blague sur la capitale d'Ouzbékistan, que, bien sur, personne n'a compris. Avant le siège, nous nous remémorions souvent ces souvenirs. Elle passa au corps suivant.

    - Sandra... Tu es morte en voulant sauver un chevalier Québécois. Tu t'es battu jusqu’à la mort. Adieu, mon amie.

    Sandra n'était pas particulièrement appréciée, mais elle restait une de nos professeurs. Nous ne pouvions pas ne pas pleurez. Mme Carole s'effaça ensuite pour laisser une place à Dame Ingrid et un jeune homme. 

    - Cloé, William, Santo, Carolyne, Amarine, Antoine, Pascal, Liam, Noah, Charlotte et Zoé. Vous êtes mort pour les écoles de Magie. Nous ne vous oublierons jamais, nous vous garderons toujours dans nos mémoire, fit Dame Ingrid. 

    L'homme à ses côtés brûla les treize cadavre. La dernière perte du Québécois restant était déchirante.

    - Firenze... murmura Dame Ingrid. Une bête escarmouche de Draks à réussi à venir à bout de toi. Je te pleure plus que tout les autres. Je te jure que je prendrais soin de notre fils.

    Je compris soudain. Sir Firenz était le père de Cédric. C'était le compagnon de Dame Ingrid. Voilà d'où Cédric tenait ses yeux bleus. De son père. Il fut brûlé. Il ne restait que les cadavres des animaux et des Draks. Mme Carole et le jeune homme s'avancèrent ensemble.

    - Vous vous êtes battus avec nous, murmura Mme Carole en regardant les cadavres de Metla, Charlemagne, Grisette, Égout, Pinocchio et d'autres oiseaux ou félins. Merci à vous pour votre dévotion.

    Ils les enflammèrent ensembles. Quand aux cadavres des Draks...

    - A suivre Onyx, voici ce que vous avez gagner, cracha l'homme. 

     

    Ils les enflammèrent ensembles, eux aussi.  La fumée piquait les yeux de tout le monde. Je n'en pouvais plus. Je devais m'évader. Je devais partir.

     

     

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